Ni Tang, doctorante WAKING
Ni Tang, doctorante WAKING

J'ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse, qui aura lieu le 16 décembre à 14h dans la Bibliothèque DYCOG (Bâtiment 452, en face du bâtiment CRNL). Ma thèse est intitulée « Régulation circadienne et non-visuelle de la lumière sur les états veille-sommeil chez l'homme et la souris ». (La présentation sera en anglais).
Le jury sera composé de :
Véronique BACH (Rapporteure), Paul FRANKEN (Rapporteur), Martine WALLON (Examinatrice), Victoria REVELL (Examinatrice) et mes directeurs de thèse: Claude GRONFIER et Jian-Sheng LIN.
Résumé : La lumière influence de nombreuses fonctions comportementales et physiologiques, notamment les états de veille et de sommeil, la sécrétion de mélatonine, le réflexe pupillaire à la lumière, le métabolisme et l’humeur. Elle régule le cycle veille-sommeil par le biais d’un circuit neuronal reliant les cellules ganglionnaires rétiniennes intrinsèquement photosensibles (ipRGC) au pacemaker circadien, le noyau suprachiasmatique (SCN). Ce dernier projette ensuite vers des structures impliquées dans la régulation du sommeil et de l’éveil. De plus, la lumière peut influencer les états de veille et de sommeil indépendamment des rythmes circadiens. Chez l’humain, une exposition nocturne à la lumière peut augmenter la vigilance de manière aiguë, tandis que, chez la souris, la lumière induit le sommeil. Cependant, les mécanismes spécifiques par lesquels la lumière affecte de manière aiguë le sommeil restent largement méconnus. Par ailleurs, avec le développement de la société moderne, la lumière artificielle nocturne (ALAN) est devenue omniprésente, exposant inévitablement les humains à des niveaux excessifs d’ALAN, y compris pendant le sommeil. Il reste cependant mal documenté de savoir si une lumière artificielle de faible intensité pendant le sommeil affecte la qualité de celui-ci ou d’autres fonctions physiologiques dans des conditions réelles. Dans ce contexte, ma thèse visait deux objectifs principaux : explorer les mécanismes sous-jacents aux effets aigus de la lumière sur le sommeil à l’aide de modèles murins, et étudier les effets d’une exposition à une lumière artificielle nocturne de faible intensité (ALAN) sur le sommeil et les fonctions physiologiques humaines. Les études chez la souris, réalisées à l’aide de divers modèles exposés à des protocoles lumineux spécifiques, ont révélé que les neurones favorisant l’éveil, notamment ceux de l’histamine et de l’orexine, sont indispensables pour l’effet inducteur de la lumière sur le sommeil et jouent un rôle complémentaire dans ce processus. Dans les études humaines, nous avons observé qu’une exposition à une lumière artificielle de faible intensité (20 lux) pendant le sommeil perturbait la qualité de celui-ci, augmentait la température corporelle et la glycémie, réduisait la fréquence cardiaque nocturne, affectait l’activité EEG, et modifiait la sensibilité à la lumière au moment du réveil.
Pour ceux qui ne peuvent pas assister en personne à la soutenance, celle-ci sera également accessible via Teams.
Un buffet sera organisé à l'issue de la présentation (tout le monde est le bienvenu).
Au plaisir de vous y retrouver,
CRNL | CH Le Vinatier | Bâtiment 452 | Bibliothèque DYCOG | 95 Boulevard Pinel | 69500 Bron