Neuromodulation corticale à visée antalgique du cortex moteur primaire Région corticale motrice et douleur, une relation réciproque

Soutenance de l'HDR de Charles Quesada

PI

Mes activités de recherche ont essentiellement été orientées ces dernières années sur la neuromodulation corticale non-invasive du cortex moteur primaire dans le traitement des douleurs neuropathiques chroniques. 

            Le premier axe de recherche a porté sur la validation et l’optimisation d’un nouveau protocole de stimulation magnétique répétitive transcrânienne (rTMS) pour le traitement des douleurs neuropathiques. Nous avons ainsi pu démontrer l’intérêt clinique de la stimulation à long terme, avec des séances espacées et sans dose de charge, chez des patients jusqu’à présent en échec de traitement.

            Un second axe de recherche a porté, lui, sur l’étude des mécanismes neurophysiologiques sous-jacents à cette stimulation magnétique, avec notamment de l’exploration par imagerie. J’ai participé à plusieurs travaux à partir de données IRM et neurophysiologiques de monitorage de l’activité sur système nerveux autonome (SNA), à l’évaluation de l’influence des aspects psychosociaux, notamment l’empathie, dans la perception de la douleur.

            Un troisième axe de recherche a porté sur la compréhension des mécanismes physiques de la rTMS avec l’enregistrement post-mortem de la décroissance des champs induits par la stimulation afin de fournir des abaques pour des futures stimulations de cibles corticales profondes.

            Actuellement, je mène plusieurs études cliniques, dont une bicentrique sur les CHU de Lyon et de Saint-Etienne, dans laquelle nous investiguons l’intérêt de la thérapie miroir avec un casque de réalité virtuelle pour potentialiser l’effet de la rTMS chez des patients avec des douleurs neuropathiques des membres supérieurs. Cette étude comprend également un important volet d’exploration par imagerie et tests psychométriques afin de fournir un phénotypage des profils de patients répondeurs et dans l’optique de comprendre les mécanismes impliqués dans la neuromodulation.

            Enfin, étant masseur-kinésithérapeute (MK), une dernière partie de mes recherches portent sur la place de la douleur chez les MK. Ainsi, je suis l’investigateur principal d’une étude épidémiologique nationale, PHYSIODOL, en cours sur le territoire métropolitain et qui étudie la prévalence et la prise en charge de la douleur par les MK.

Mes perspectives de recherche à venir seront de poursuivre l'exploration thérapeutique de la neuromodulation corticale non invasive  et de la  compréhension des mécanismes neurophysiologiques sous-jacents. Mais également d'investiguer, dans le champ des sciences de la rééducation, comment la prise en charge de la douleur peut-elle être améliorer dans un contexte d'appréhension de la capacité d'adaptabilité et de robustesse, chez des patients souffrant de douleurs chroniques. "

Equipe
8 juillet 2024 14:00–18:00

Salle des thèses - Rockefeller

19 rue Nungesser et Coli 69008 LYON