Mélanie Perret, Doctorante PSYR2
Mélanie Perret, Doctorante PSYR2

J'ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse "Processus de reality monitoring à travers les stades de la schizophrénie : bases neurophysiologiques et lien avec la vulnérabilité au stress".
La soutenance se déroulera en français.
Le jury sera composé de :
Pr Arnaud Cachia (Rapporteur), Pr Dominique Januel (Rapporteure), Dr François Quesque (Examinateur), Dr Irène Cristofori (Présidente du Jury), Pr Frédéric Haesebaert (Directeur de thèse), Dr Marine Mondino (Co-directrice de thèse)
Résumé :
Le reality monitoring est un processus permettant de déterminer la source des souvenirs et plus particulièrement de distinguer les souvenirs d’évènements internes des souvenirs d’évènements externes. Les patients atteints de schizophrénie présentent des altérations de reality monitoring, plus spécifiquement une tendance à attribuer les souvenirs d’évènements internes comme provenant d’une source externe (i.e., biais d’externalisation). Encore peu d’études d’imagerie par résonnance magnétique (IRM) se sont intéressées aux corrélats neuroanatomiques du reality monitoring. Une étude a montré que les performances de reality monitoring sont associées avec le volume de matière grise et la morphologie d’un sillon du cortex préfrontal, le sillon paracingulaire. Sur le plan fonctionnel, les études d’IRM ont montré que le reality monitoring repose sur un réseau cérébral mettant en jeu le cortex préfrontal, notamment sa partie médiane, les cortex temporo-pariétaux et le cortex temporal médial avec l’hippocampe. Les patients atteints de schizophrénie présentent une altération de l’activité et de la connectivité au sein de ce réseau. Néanmoins ces résultats ne permettent pas de mettre en évidence l’implication causale de ces régions dans le reality monitoring. Dans ce travail de thèse, nous proposons d’étudier les bases cérébrales du reality monitoring dans le continuum de la schizophrénie à l’aide de l’IRM structurelle et la stimulation cérébrale non- invasive. Nous avons montré que les performances de reality monitoring sont corrélées à la longueur du sillon paracingulaire et au volume de matière grise dans des régions temporales et pariétales chez les patients atteints de schizophrénie (Étude 1). Nous avons également montré que les performances de reality monitoring sont corrélées au volumes de matière grises dans des régions frontales, temporales et pariétales, mais pas avec la longueur du sillon paracingulaire chez des patients avec un premier épisode psychotique (Étude 2). Dans une revue de la littérature des études examinant les effets des stimulations cérébrales non invasives sur le reality monitoring, nous avons montré le rôle du cortex préfrontal médian et des cortex temporo-pariétaux dans le reality monitoring chez le sujet sain et chez les patients atteints de schizophrénie (Étude 3). Dans une dernière étude, nous avons montré que la stimulation transcrânienne électrique non invasive permet d’améliorer les performances de reality monitoring chez les patients atteints de schizophrénie (Étude 4). Ces travaux ont permis de mettre en lumière le rôle des régions préfrontales et temporo-pariétales dans le processus de reality monitoring et les altérations présentes dans la schizophrénie.
A l’issu de la soutenance, un buffet aura lieu en salle Massilia au Centre Hospitalier le Vinatier (Bâtiment 416, 2ème étage) où vous êtes tous les bienvenus.
Centre Hospitalier le Vinatier | Bâtiment 416, 2ème étage, salle 7 (partie enseignement) | 95 Boulevard Pinel | 69500 Bron