Décès de Jean-Luc Charieau, assistant ingénieur à l'animalerie Neurocampus du CRNL

Jean-Luc_Charieau

Jean Luc Charieau nous a quitté trop vite. Pour ses amis de longue date comme pour ceux qui le côtoyaient tous les jours depuis son arrivée, c’est difficile à accepter et nous sommes tristes.

Jean Luc était un ami, un collègue mais avant tout une belle âme, qui va nous manquer.

Certains d’entre vous n’avaient pas encore eu le temps de le rencontrer et nous (collègues, amis) qui avons eu la chance de faire un bout de chemin avec lui avons choisi de vous raconter un peu de son histoire.

Patrick Manas, son ami de toujours, son « Dédé » comme il aimait l’appeler nous a permis de reconstituer le début de son parcours et nous l’en remercions très sincèrement :

Jean Luc est né le 6 janvier 1965 à Tours.

De 1981 à 1983, Il prépare un Brevet d’études professionnelles agricoles « animalier de laboratoire » au Lycée d’Enseignement Général et Technologique Agricole de Vendôme dans le Loir et Cher.   

A l’issue de cette formation il est embauché en Aout 1983 comme Adjoint Technique au Centre de Distribution, Typage et Archivage (CDTA) d’Orléans. Ce centre est un entre d’élevage et de distribution de souris transgéniques et mutantes sous différents statuts sanitaires.

En 1985, il effectue son service militaire à Suippes dans la Marne comme Maitre-Chien (toujours le besoin de s’occuper d’un animal)

En 1987, Patrick Manas et lui décident de partir sur Lyon suite à 2 postes à pourvoir à la faculté de médecine Alexis Carrel (Actuellement Faculté RTH Laennec). Ils créent ensemble le service commun animalerie de la faculté Alexis Carrel (SCAAL). Jean-Luc passe le concours de Technicien de la recherche du CNRS et l’obtient.

A partir de 1997, il rejoint l’Institut Marc Jeannerod (Institut des Sciences Cognitives) afin de gérer l’animalerie Primates. Ces années seront très importantes pour lui. Jean-Luc  était passionné par ses singes et son travail ; Son ami Patrick raconte qu’il était venu au PBES (Plateau de la Biologie Expérimentale de la Souris) à l’ENS parler de son travail à la demande de Jean Louis Thoumas responsable du PBES et qu’il y a laissé le  souvenir d’un homme investi et passionné par son travail. Le CNRS reconnaitra d’ailleurs son engagement en le nommant TCE puis AI

Jean Luc était arrivé il y a un peu plus d’un an au CRNL pour renforcer l’équipe de zootechniciens et transmettre avec bienveillance son expérience. Il aspirait à une atmosphère de travail plus paisible et il était heureux ici comme il l’avait dit à Olivier et à plusieurs d’entre nous. Il s’était intégré sans difficulté dans l’équipe et y avait fait sa place. Bien sûr le confinement avait un peu compliqué les choses mais tout se présentait bien pour qu’il puisse terminer une carrière longue et riche d’expérience.

Ceux qui le connaissaient un peu plus personnellement disent de lui qu’il était fidèle en amitié.  Les anciens camarades de promo de Vendôme avec qui il avait toujours gardé des contacts avaient même prévu de se retrouver pour fêter ensemble les 40 ans de leur promo.

 Jean Luc donnait l’impression d’un être réservé lorsqu’il ne connaissait pas mais il était toujours prêt à rendre service, à écouter et à aider. Même s’il ne le montrait pas il était une personne extrêmement sensible. La perte récente de sa mère qu’il appelait « la douce » a été une dure épreuve pour lui. Cette réserve faisait peut-être qu’il taisait des problèmes de santé ou personnels.

Ceux qui étaient proches de lui regretteront sans doute de ne pas avoir suffisamment profité de l’instant présent, d’avoir repoussé ce moment de convivialité, ce coup de téléphone, cette pause-café ou cette petite conversation de couloir mais la vie est ainsi faite. Ce que nous regretterons sans doute le plus, c’est surtout qu’il ne lui ait pas été donné de profiter plus longtemps de ce nouveau départ. Jean Luc avait retrouvé la paix, une ambiance de travail agréable et même si cela aura été trop court, on peut se réjouir que cela ait été possible.

Pour terminer cet hommage, Florence, qui a partagé sa vie pendant une dizaine d’années a bien voulu nous confier quelques photos que nous vous livrons à notre tour.

L'Institut des Sciences Biologiques (INSB) du CNRS a également rendu hommage au travail de Jean Luc, lire le courrier

Jean-Luc_Charieau