Chez l’humain et l’animal, les hiérarchies de dominance montrent une structure pyramidale qui guident les inférences sociales de l'adulte et du nourrisson

Pyramide à renverser, illustration de journal ancien représentant la hiérachie des classes sociales.

Cette recherche étudie la structure des hiérarchies sociales. Nous avons émis l'hypothèse que si les relations de dominance sociale servent à réguler les conflits de ressources, alors les hiérarchies devraient converger vers des formes pyramidales. Des analyses structurelles et des simulations ont confirmé cette hypothèse, révélant un motif pyramidal triadique dans les hiérarchies humaines et non humaines (114 espèces). Les analyses phylogénétiques ont montré que ce motif pyramidal était largement répandu, et était peu sujet à l'influence de la taille du groupe ou de la phylogénie. En outre, neuf expériences menées en France ont montré que les adultes humains (N = 120) et les nourrissons (N = 120) font des inférences sur les relations de dominance qui sont cohérentes avec le motif pyramidal des hiérarchies. En revanche, les participants humains ne font pas d'inférences équivalentes sur la base d'un motif en arbre ayant une complexité similaire à celle d’un motif pyramidal. 

Mascaro, O., Goupil, N., Pantecouteau, H., Van der Henst J.B. et al. Human and animal dominance hierarchies show a pyramidal structure guiding adult and infant social inferences. Nat Hum Behav 7, 1294–1306 (2023). 10.1038/s41562- 023-01634-5. hal-04193958