Mémoire, Emotion, Cognition Sociale

Des progrès importants dans l'étude de la mémoire à court et à long terme chez l'homme et les rongeurs ont été réalisés par les équipes du CRNL. L'IRMf, la TEP, l'EEG intracrânien chez l'homme, l'imagerie cellulaire, l'optogénétique, l'électrophysiologie multisite chronique et la μPET chez les rongeurs ont été utilisés pour mieux comprendre les spécificités des différentes formes d'apprentissage et de mémoire sensoriels à plusieurs échelles (NEUROPOP, CMO, BIORAN, FORGETTING), la mémoire épisodique (CMO) et les interactions entre la mémoire de travail et la mémoire à long terme ainsi que l'importance potentielle de l'oubli dans ce processus (NEUROPAIN, FORGETTING). Ainsi, la combinaison d'approches multi-niveaux, allant de l'échelle synaptique à celle du réseau cérébral, a permis d'élucider les mécanismes sous-jacents à ces formes de mémoire (NEUROPOP, CMO, NEUROPAIN). Plusieurs études ont été consacrées à la caractérisation du rôle du sommeil paradoxal (REM) et du rêve dans la consolidation de la mémoire, notamment la mémoire émotionnelle et implicite (SLEEP, PAM, WAKING, NEUROPAIN, FORGETTING, MEMO). Des équipes étudient également la possibilité d'augmenter la mémoire à court terme à l'aide de la musique, en particulier les régularités temporelles, ou l'oubli adaptatif (CAP, NEUROPAIN, FORGETTING).

Les études sur les émotions chez l'homme et les rongeurs ont également apporté plusieurs résultats importants. Une étude a révélé l'existence d'une signature corticale des stimuli olfactifs hédoniques (NEUROPOP) tandis que d'autres, dans la mémoire émotionnelle olfactive, ont mis en évidence un encodage du temps (CMO). L'émotion véhiculée par les odeurs favorise également le rappel d'un souvenir épisodique précis chez l'homme (CMO). Les travaux actuels portent également sur l’émotion suscitée par l’écoute des pleurs d'un bébé (NEUROPAIN, ENES). Des équipes ont également montré le rôle du sommeil, en particulier du sommeil paradoxal, et du rêve, dans la réduction de la charge émotionnelle d'une mémoire (PAM, FORGETTING).

Plusieurs équipes ont étudié la cognition sociale chez le singe et l'homme de manière novatrice. Ces équipes ont utilisé plusieurs stratégies pour caractériser l'influence des pairs sur l'acquisition scolaire, l'apprentissage et les performances cognitives et sur la perception de la douleur et des émotions (IMPACT, NEUROPAIN, TRAJECTOIRES, EDUWELL). En lien avec ce thème, il a été démontré que les odeurs biologiques humaines influencent également la perception de stimuli sociaux tels que l'attractivité perçue des visages et des voix (NEUROPOP).