Soutenance de thèse Amel Amara - Conséquences du retard de croissance intra-utérin sur le développement des réseaux neurovasculaires et l'intégrité des barrières protectrices cérébrales

J'ai le plaisir de vous convier à ma soutenance de thèse de doctorat. Ma présentation sera en anglais et sera suivie d'une discussion en français.

J'espère vous voir nombreux.

Membre du jury :
Martine Cohen-Salmon (CIRB, Collège de France)
Olivier Baud (Hôpitaux universitaire de Genève)
Bénédicte Dehouck (Lille Neurosciences et Cognition)
Laurent Guibaud (FLUID CRNL, Lyon 1)
Jean-François Ghersi-Egea (FLUID CRNL, Inserm) 
Olivier Raineteau (SBRI, Inserm)

Résumé :

Le retard de croissance intra-utérin est un problème de santé majeur causé par une insuffisance placentaire ou une malnutrition, associé à un risque accru de maladies neurodéveloppementales. Cette thèse a pour but d'explorer l’effet de cette pathologie induite par une carence protéique pendant la gestation chez le rat sur le développement postnatal des réseaux neurovasculaires et sur l'intégrité des barrières protectrices cérébrales.

Par des analyses 3D, nous établissons tout d’abord un profil développemental de la complexité de l’arborisation dendritique des cellules pyramidales, du réseau vasculaire, ainsi que de leur interrelation au sein du cortex cérébral. Nous montrons ensuite que les réseaux neurovasculaires sont relativement résilients à un régime de carence en protéines, mais que des modifications subtiles  apparaissent à long terme suggérant une programmation fœtale altérée.

Nous fournissons également des preuves quantitatives in vivo que le retard de croissance intra-utérin induit une fragilité des barrières protectrices cérébrales, ainsi qu’une capacité réduite de ces interfaces à faire face à d'autres stress systémiques au cours de la période postnatale précoce. 

Finalement, nous observons une ampleur des effets observés qui est variable en fonction des individus, reproduisant ainsi la grande variabilité des effets à long terme observés suite à un retard de croissance intra-utérin chez l’homme. Ce degré de fragilité des barrières protectrices représente un nouveau facteur de vulnérabilité à l’apparition de désordres neurologiques à long terme dans le contexte de cette pathologie.