Soutenance de thèse Caliani Hoarau "Évaluation et remédiation des déficits de traitement de la hauteur tonale dans les troubles auditifs périphériques et centraux"

Bonjour à toutes et tous, 

J'ai le plaisir de vous inviter à ma soutenance de thèse "Évaluation et remédiation des déficits de traitement de la hauteur tonale dans les troubles auditifs périphériques et centraux" qui aura lieu le mercredi 17 décembre à 14h dans l'amphi IDEE. La soutenance sera en français.. Le jury sera composé de Laurianne Cabrera (CR CNRS, Paris - rapportrice), Daniele Schön (DR CNRS, Marseille - rapporteur), Mathieu Marx (PU-PH, Université de Toulouse - examinateur) et Valérie Gaveau (MCF, Université Claude Bernard Lyon 1 - examinatrice), Mickaël Lenfant (Happyneuron, PAU Université de Rouen - membre invité), Anne Caclin (DR INSERM, Lyon - directrice de thèse) et Agathe Pralus (Consultante, EPSA - co-directrice de thèse).  

Un pot aura lieu juste après la soutenance dans la bibliothtèque DYCOG (bâtiment 452)

Au plaisir de vous y retrouver, 

Caliani

Résumé de la thèse : 

La hauteur tonale est une caractéristique auditive qui nous permet de percevoir les sons comme étant graves ou aigus et joue un rôle essentiel dans la cognition auditive, notamment dans la perception musicale, la prosodie ainsi que dans l’analyse des scènes auditives. Dans certains cas, le traitement de la hauteur tonale peut être altéré. En cas de perte auditive périphérique, les implants cochléaires (IC) restaurent partiellement le signal auditif, mais la perception de la hauteur tonale reste limitée. Dans le cas de l’amusie congénitale, un trouble neurodéveloppemental, la perception des hauteurs est altérée en raison de déficits au niveau du traitement cortical.
Ce travail de thèse visait à caractériser les différents profils de déficits de la hauteur tonale dans les troubles auditifs périphériques (implants cochléaires) et centraux (amusie congénitale) et d’évaluer l’efficacité d’une remédiation auditive dans ces troubles. Dans un premier temps, nous avons observé chez les personnes avec amusie des déficits marqués de perception et de mémoire de la hauteur, ainsi qu’une atteinte plus légère de la prosodie émotionnelle. Dans un second temps, nous avons évalué les bénéfices d'un entraînement audiovisuel ciblé sur la hauteur tonale chez des individus avec amusie congéniale, des individus contrôles et des individus avec implants cochléaires. Chez les individus avec amusia, les données comportementales ont montré une amélioration la perception de la hauteur après l'entraînement audiovisuel. De plus, les mesures électrophysiologiques (MEG) ont montré une réduction de l'amplitude de la N1 lors de l’encodage de séquences de notes. Chez les individus porteurs d'IC, nous avons observé des bénéfices de l’entraînement audiovisuel, notamment sur leur capacité à comprendre la parole dans le bruit. Dans l’ensemble, ces résultats suggèrent qu’un entraînement ciblé sur la hauteur peut améliorer la perception auditive et induire des changements cérébraux fonctionnels et se généraliser à d’autres compétences auditives.