Mes travaux visent à cerner les mécanismes des effets non-visuels de la lumière sur le cerveau et la physiologie humaine, comme le cycle éveil-sommeil, l’augmentation de la température corporelle, du rythme cardiaque, la modulation de l’activité cérébrale ou encore la régulation du taux de mélatonine. Plus précisément à la dynamique temporelle de ces effets non-visuels sur la physiologie et à leur modélisation.
Nos résultats récentes montrent que le cerveau, le coeur et la régulation de la température chez l’humain sont activés simultanément par la lumière dans les 1 à 5 minutes suivant l’exposition, et ceux avec des niveaux lumineux relativement bas (Prayag et al., 2019a, Front. Neur.). De plus, on montre que la mélatonine, hormone favorisant l’endormissement, est extrêmement sensible à la lumière, et que de très faibles luminosités peuvent perturber son fonctionnement (Prayag et al., 2019b, J. Pineal Res.).
Ces résultats mettent en avant, de manière précise et spécifique, que les effets de la lumière s’observent beaucoup plus rapidement, et à des niveaux beaucoup plus bas, qu’imaginés auparavant. Notre modélisation de ces réponses biologiques à la lumière peuvent être un premier outil simple et interprétable afin d’estimer les niveaux de réponses physiologiques humaines à des expositions lumineuses de faibles intensités, dans un contexte où nos soirées, chez soi ou à l’extérieur, sont de plus en plus illuminées.
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